• Mariage pluvieux ! ?

    L'énigme du choix des dates de mariage !

    Tal ha Barder

    LES FAITS

    Autrefois, nos mariages de Bretagne se déroulaient au cœur de l'hiver souvent en février, lorsque les travaux agricoles permettaient de dégager du temps.

    "Entre temps et d'un commun accord, les parents des nouveaux fiancés avaient fixé la date des noces. La jeune fille, accompagnée de son garçon d'honneur, le jeune homme, de sa fille d'honneur, s'étaient rendus de porte en porte pour faire leurs invitations. Plus on est pauvre en Bretagne, plus on tâche qu'il y ait d'invités à la noce. C'est que, là-bas, les convives ne paient pas seulement leur écot : ils offrent encore aux mariés les éléments du repas de noce, beurre, œufs, boudins, arbelèze1, cuissots de veau, et la boisson par surcroît. Aucun peuple n'a l'esprit plus communautaire et n'est en même temps plus jalousement individualiste. Je ne me charge pas de vous expliquer cette contradiction. Tant y a que, grâce aux cadeaux de toutes sortes qui affluent chez les nouveaux époux, les moins fortunés ont de quoi se mettre en ménage et faire face aux premières nécessités de leur vie commune. La mutualité bien entendue produit de ces miracles.2"

    Ces noces réunissaient donc régulièrement 1500 ou 2000 personnes voire bien plus.

    Les mariages s'étalaient sur plusieurs jours (trois à cinq).

    L'immense majorité des noces étaient campagnardes et se déroulaient dans des champs car il n'existait pas de structures spécifiques (heureusement la terre est plus meuble l’hiver que l'été pour y creuser des tranchées, voir photographie ci-dessous).

    Pour recevoir autant de convives il faut tout une organisation communautaire et réunir beaucoup de matériel.

    PLUIE OU BEAU TEMPS ?

    Dès lors, nous sommes à même de nous questionner :

    • Mais comment diable, choisissaient-ils la date pour être assurés du beau temps ?
    • Y a t'il des dates où il fait toujours beau ?
    • Pouvaient-ils se fier à des dictons du type "A la Sainte Bernadette, souvent le soleil est de la fête." ?
    • Pouvaient-ils se fier à d'autres types d'augures ou à un art divinatoire quelconque ?

    DE NOS JOURS

    Les mariages actuels se font à la belle saison. Les dates sont celles qui restent libres dans des lieux spécifiques aux noces (dans les communes des parents).

    • N'aimerions-nous pas connaître le temps qu'il fera ?
    • Pour s'organiser bien sûr, mais... Et quand n'est-il de ce fameux dicton "Mariage pluvieux, mariage heureux" ?

     

    Le mariage ou des tranchées servent de banquettesMariage pluvieux !?

     

     

     

     

     


    ALORS

    N’hésitez pas ! Que ceux qui ont la réponse nous le fassent savoir.
    Si vous avez des suggestions ou des idées, laissez-moi vos commentaires.

     

    Ken ar c'hentañ  /  A la prochaine !

     

    1 ARBELÈZE, s. f., côtes de porc frais non séparées. Nous aurons une arbelèze pour rôti.
    Mémoires de la Société royale des antiquaires de France, Volume 4, J. Smith, Paris, 1823, page 324

    2 Charles Le Goffic, Fêtes et coutumes populaires, Armand Colin éditeur, Paris 1911, page 111.

     

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